Discours Sarko aux préfets 20 Juin 2005. http://www.interieur.gouv.fr/rubriques/c/c1_le_ministre/c13_discours/2005_06_20_prefet Un point enfin sur les "rave-parties". Je vous avais demandé, en 2002, d'accompagner l'organisation de ces rassemblements. Il s'agissait alors de reprendre l'initiative dans ce domaine, de responsabiliser les organisateurs et de favoriser une diminution de la fréquentation, dès lors que les choses iraient en se normalisant. Depuis trois ans, un dialogue s'est effectivement établi avec quelques représentants du mouvement. Cette concertation a contribué à limiter les risques et surtout à atténuer la mise en cause de l'Etat, qui était jusqu'alors accusé à la fois de rester passif face à ces rassemblements et de ne rien faire pour accompagner ce qu'une partie de l'opinion considère, avec faveur, comme "un phénomène de société". Tout n'est pas réglé pour autant. Les représentants avec qui nous pouvons dialoguer o­nt eux-même peu d'influence sur les participants. Les grands rassemblements restent enfin très difficiles à gérer et trop coûteux pour l'Etat. Des évolutions s'imposent donc, qui doivent privilégier la tenue de rassemblements de moindre importance. J'envisage ainsi d'élever le seuil de fréquentation prévisible des petites "raves" à partir duquel elles seraient obligatoirement soumises à déclaration auprès des préfectures (en passant d'un seuil de 250 à 500 personnes), d'orienter le mouvement "tekno" sur des rassemblements régionaux de l'ordre de 10 000 de les subordonner à l'exigence de nouvelles garanties en termes d'organisation et de financement. Dans l'immédiat, dès lors que les organisateurs de ces rassemblements manifestent le souci de s'inscrire dans un cadre légal, j'insiste pour que vous engagiez avec eux un dialogue constructif. S'agissant notamment des manifestations qui n'excèdent pas 500 personnes, il n'y a pas lieu d'imposer des prescriptions excessives dès lors que le propriétaire du terrain a donné son accord et que les moyens prévus apparaissent globalement suffisants. Il est impératif en outre que les médiateurs que vous désignez soient effectivement en mesure de traiter avec les organisateurs, les propriétaires de terrain, les riverains et les maires. C'est pourquoi il doit s'agir, le plus possible, de membres du corps préfectoral. Ces prescriptions doivent naturellement être accompagnées de la plus grande fermeté à l'égard des trafics de stupéfiants.